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- Ce sujet contient 50 réponses, 36 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par
Thierry, le il y a 3 jours et 15 heures.
- 16 février 2021 à 19:23 #72813
Amusante, cette question…
Je me sens isolée depuis l’adolescence, je vis seule depuis bientôt 40 ans, en souffrant beaucoup de cette solitude que j’ai toujours très mal vécue, en culpabilisant « pourquoi ne suis je pas capable de vivre avec les autres ? Pourquoi personne n’a envie de me voir ou besoin de moi ?….
Entre la psychanalyse et la découverte que j’étais « différente », j’ai fini par comprendre que c’était souvent seule que j’étais le mieux…
Vivre à mon rythme, au fil de mes rêveries…
Longtemps j’ai pensé qu’il n’était pas possible d’aller en vacances toute seule, en 1990, je suis partie seule à Madrid ( j’allais au Prado voir les Patinier entre autres) et un soir je me suis retrouvée assise sur la place d’armes en larmes parce que j’étais seule… Le lendemain, j’avais lâché les vannes et j’ai passé une excellente soirée, faisant de jolies rencontres…
Aujourd’hui je préfère voyager seule, ainsi je fais exactement ce que je veux, que ce soit arpenter les musées ou les boutiques… Et je fais toujours de très belles rencontres, riches et empathiques, que je ne pourrais faire si j’étais accompagnée.,.
Voilà ce que m’inspire ta question … Merci de l’avoir posée
Bonne soirée à tous
16 février 2021 à 19:38 #72821La solitude a toujours été à mes côtés mais elle n’a pas toujours la même saveur.
La solitude qui ressource lorsque le cerveau est à la vitesse minimum , lorsque je marche. Elle est douce, apaisante,.
La solitude lorsque l’être aimé, l’amoureux est parti elle
est douloureuse comme un poignard qui transperce le coeur mais elle est aussi enrichissante, questionnante.
La solitude de l’enfant délaissé, abandonné elle est sans nom , agressive, blessante
La solitude au milieu de tous elle perturbante, elle fragilise elle désoriente, elle sauve.
La solitude lorsque tu as besoin de parler et que personne ne répond au téléphone elle est colère, impatiente .
La solitude après une belle journée bien chargée elle reposante, salvatrice.
La solitude face à la mort d’un être cher elle le vide, le gouffre, la descente, la peur. Elle est philosophe sur le sens de la vie.
Etc……
Bref la connaitre (mieux se connaitre) sous toutes ses formes diminue le risque qu’elle se transforme en isolement16 février 2021 à 19:42 #7282316 février 2021 à 19:49 #72828Comme il a été dit, il y a « être seul.e » et « se sentir seul.e »…
La nuance, c’est le choix !Il y a vingt ans, j’ai choisi d’être seul, je suis parti vivre en Amazonie, presque à l’âge de pierre (non, c’est plus Guy), et ce fut la plus belle expérience de ma vie…
La rencontre avec moi…
La découverte de mes limites, physiques, psychiques, morales et spirituelles….Mais c’était un choix! Je n’en ai jamais souffert, au contraire ! (Je me demande parfois pourquoi je suis revenu)
Et aujourd’hui que je me suis resocialisé, que j’ai un travail, un logement, des amis, etc…tout ce qui fait une vie (suivant les critères généralement admis comme nécessaires) je me sens seul… (Mais je n’en souffre plus, vu que j’ai pris l’habitude de savourer cette solitude)Et en bon philocognitif, j’ai toujours un sujet de réflexion à explorer, quelques bouquins en cours, des dizaines de vidéos de philo ou de science en retard… Je n’ai même pas vraiment le temps d’avoir une vie sociale…même si j’apprécie (à petite dose) les sorties concerts dans les petits bars sympas…
En bref, soit on choisit d’être seul, soit on fait en sorte de ne pas l’être… toujours une question de choix dépendant des goûts et priorités de chacun.e…
16 février 2021 à 20:11 #72835La vie en société m’épuise quand elle est sur la durée. Je suis constamment dans le questionnement introspectif de l’autre. Pourquoi a t-il dit cela ? Pourquoi utilise t-il ce mot et pas un autre ? Pourquoi réagit-il ainsi ? Et pourquoi je ressens cela quand il réagit comme ça ?… Finalement, ce sont des rapports sans réel partage où j’intensifie mon besoin de comprendre l’autre sans réellement ressentir la pareille de l’autre. Alors, souvent, je me déconnecte et je m’évade dans mes pensées. Vivre le moment présent en société, c’est compliqué pour moi.
L’amitié est également complexe. J’ai subit de nombreux rejets, j’ai vécu de nombreuses blessures. Maintenant, j’ai une exigence dans ce rapport qui est peut-être injuste, mais qui me protège…ou pas !
Depuis toujours, j’ai un profond besoin de solitude. Je suis une âme solitaire qui trouve sa liberté dans la solitude. Mais je refuse l’isolement. Et pourtant… Je m’isole volontairement dans la solitude pour être avec moi même, pour libérer ma pensée, pour libérer ma créativité, pour contempler…Mais par moment, la solitude m’isole du monde dans des moments où il serait bon d’être accompagné dans la sincérité. Dans mon cas, l’isolement vient de la difficulté à trouver la sincérité. La solitude me réconforte dans l’authenticité.16 février 2021 à 20:30 #72840Bonjour,
La solitude et l’isolement ne me dérange que peu. J’aime lire, et dessiner du coup j’ai presque toujours de quoi m’occuper.
Étant fille unique, j’ai pris l’habitude d’être seule en grandissant. Pourtant je suis plutôt sociable et j’aime la compagnie des gens (en général ! ).
Voilà, pour résumer ! 🙂- Cette réponse a été modifiée le il y a 1 semaine et 3 jours par
Lara.
16 février 2021 à 20:32 #72841Bonsoir, bonjour,
Je suis seule par dépit. J’adore les gens, j’adore le monde, j’adore que ma maison soit l’auberge espagnole. Mais l’habitude d’être incomprise ou incompréhensible m’ont poussé à la solitude et j’ai appris à y trouver un bénéfice. C’est un peu comme l’occasion de prendre le chemin vers moi-même. Du coup, avec le temps, je m’inflige moins les émotions que génèrent les autres. J’essaie de prendre soin de moi par la solitude.
Et puis surtout j’en ai marre de me prendre la tête… J’ai plus envie de ça. J’ai plus envie de tergiverser, d’avoir à faire avec les susceptibilités, de tourner en boucle avec les réactions des autres. Je suis en mode « rock’n roll et solitaire », je vis plus(ss) pour moi. J’ emm**** ceux que je dérange. Du moins j’essaie. Encore une fois c’est un apprentissage sur la durée.
Donc, pour résumer, mon isolement et ma solitude, c’était pas prévu au programme : c’est comme ça, j’essaie de profiter de cette vie là car il semble que j’en aurais qu’une… Ce serait quand même con de pas l’aimer !16 février 2021 à 20:33 #72843Fut un temps où ce n’était pas très clair.
J’ai dû apprivoiser.
Fut un temps où la solitude était extrême, mais à l’intérieur de moi. Je n’étais pas isolée pour autant. Pour tout un tas de raisons diverses. J’écrivais ce genre de choses…
Je me sens seule
Même entourée
Même au milieu
De gens aimants
De gens aimés
Je me sens faible
Quand fatiguée
L’envie me prend
De tout lâcher
De fuir ailleurs
Je me sens lâche
Recommencer
C’est plus facile
Moins exigent
Que de se battre
Ce soir je sens
Mon cœur en vrac
Gorge serrée
Sans vraie raison
Comme enferméeQuand j’ai vraiment choisi d’être isolée, j’ai enfin apprécié la solitude. Je me suis retrouvée, loin du chahut des autres.
Et finalement, je pense que ce que je préfère, c’est la solitude partagée, et l’isolement volontaire. Peut-être que c’est un peu ça l’intimité… La possibilité d’ouvrir délicatement à quelqu’un d’autre une part de sa solitude ?
@greu en phase totalement avec la notion de choix.16 février 2021 à 20:44 #72845Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie… et plus que tout !
16 février 2021 à 20:57 #72852La solitude est une réalité première et indépassable, on est seul de la naissance à la mort, à évoluer dans son corps et esprit, on est seul à ressentir et expérimenter de cette manière singulière donc unique. Donc la solitude c’est l’intime, le jardin secret, les mouvements d’esprit, les émotions, les ressentis, la mémoire, tout ce qui nous constitue en fait. Ce n’est pas un problème c’est la base, cela me semble bizarre de pouvoir en souffrir ou de désirer la fuir, c’est comme si on désirait se fuir soi même, alors que tout l’intérêt c’est d’apprendre à se connaitre soi même. On est en fait seul et dans un second temps on peut être fort entouré d’autres êtres seuls dans leur tête.
L’isolement est donc une part de nature et d’une autre part à un autre niveau, suivant notre désir de frotter avec autrui, ou d’aimer ou pas les gens, les autres les étrangers à nous même.
16 février 2021 à 21:07 #72855On a pour la plupart, tous besoin d’aller vers les autres pour apprendre, savoir qui l’on est,.. Puis vient que lorsque l’on se connaît mieux, on trie mieux ses relations.
Plus on est une espèce « Unique », plus les relations utiles et compatibles peuvent être rares ou inexistantes, ça me semble logique.
@atywass « J’ai jamais eu de contacts en face à face avec les personnes à rayures, ça m’intimide, je ne sais pas vraiment pourquoi ? »
->Le regard, perçant, évite de regarder un zèbre dans les yeux! Si tu n’es pas préparé c’est déstabilisant, tu peux t’évanouir, ou pire.. comme avec le basilic dans H.Potter. 😄16 février 2021 à 22:53 #72914Pour ma part je suis quelqu’un d’assez solitaire.
Je n’aime pas la foule et les lieux fréquentés en règle générale. Par contre, je suis extrêmement friand de soirées posées avec un ou plusieurs ami(e)s avec qui les sujets de conversations s’enchainent à mesure que l’élixir d’acceptation endort les inhibitions communes.Le confinement ne me dérange pas outre mesure car je peux prendre un café à la fenêtre et écouter le silence de la nuit. J’aperçois parfois un animal qui sort du petit bout de foret en face de chez moi et ça c’est magique.
Le plus dur sera au printemps lorsque mon envie de nature et de soirées chez des amis ne sera peut-être pas possible.
16 février 2021 à 23:24 #72918La solitude est quelque chose de nécessaire pour moi.
J’adore les resto, ciné, théâtre, concerts, rando… Et j’apprécie de partager ces moments. Ayant beaucoup de mal à lier connaissance, je passe par le site OVS. Cela m’a permis de me créer mon petit cercle.
Par contre, cela me demande des efforts et je ressens souvent le besoin de m’accorder un temps calme, sans sollicitation de l’extérieur. Cela peut aller de quelques heures à quelques jours.
Le pire pour moi sont les « grandes sauteries professionnelles », je ressors de ces moments avec la sensation d’être lobotomisée et je dors à peine rentrée chez moi.L’isolement, je commence à le ressentir. Je n’ai pas la notion du temps et du coup, j’oublie parfois de prendre des nouvelles de mon entourage suffisamment souvent à leur goût. Lorsque je m’en rends compte, il est parfois trop tard. Les personnes sont passées à autre chose.
17 février 2021 à 07:17 #72934Je suis en plein dans ce sujet.
J’ai toujours eu besoin de calme pour me ressourcer (travaillant auprès d’enfants, c’est vital pour moi au retour du travail), mais j’ai aussi toujours été frustrée de par mes difficultés de communication, d’aller à la rencontre d’autrui… J’ai besoin que les autres fassent le premier pas, qu’ils lancent la conversation, je ne sais pas faire…
Donc depuis 20 ans j’habite dans un coin paumé de la Brie profonde et, depuis le COVID (privation de mon défouloir qu’est l’escalade), je ne supporte plus du tout. Je vends donc ma maison pour racheter un appart dans une ville où le tissu associatif est riche, où il y a une salle de spectacle, des médiathèques…
J’ai du mal à supporter le face à face avec moi même en particulier dans les moments compliqués de la vie (et ils sont nombreux en ce moment), donc j’ai absolument besoin d’échappatoires à la solitude, et l’isolement dans lequel je vie n’aide pas.17 février 2021 à 08:43 #72945 - Cette réponse a été modifiée le il y a 1 semaine et 3 jours par
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