Haut Potentiel, HPI, Surdoué, Surefficient, Précoce, Gifted ou bien encore Zèbre… les termes sont nombreux pour définir la douance !
Mais, au juste, qu’est ce que le Haut Potentiel (HP) ? Peut-il être globalement caractérisé si l’on admet la singularité de chacun et la pluralité des profils ?
Haut potentiel, derrière la définition, un individu.
Le terme de Haut Potentiel Intellectuel (HPI) est fondé, de manière générale et communément admise, sur une convention intellectuelle liée au QI ou Quotient Intellectuel. Un quotient intellectuel peut être qualifié de haut ou élevé lorsqu’il dépasse 130 sur l’échelle de Wechsler. Un individu dont le QI dépasse 130 est deux écarts-types au dessus de la moyenne sur l’échelle de Wechsler. Ce seuil est diamétralement opposé à celui de la déficience intellectuelle, deux écarts-types en dessous de la moyenne, soit un QI < 70.
Une fois ce cadre énoncé, nous admettons donc que 95,6% de la population présente un QI compris entre 70 et 130, 2,2% un QI inférieur à 70 et 2,2% un QI supérieur à 130.
De plus, parmi les QI supérieurs à 130, on distingue les THQI ou Très Hauts Quotiens Intellectuel dont le QI est supérieur à 145. Aussi, un individu ayant un QI de 145 est 3 écart-types au dessus de la moyenne et un écart-type au dessus de la douance. Dans les faits, si un gap fonctionnel peut être observé entre un individu ayant un QI de 115 et un individu ayant un QI de 130, il en va de même entre un individu ayant un QI de 130 et un autre ayant un QI de 145.
Nous parlerons ici des haut potentiels en y intégrant les THQI mais il est primordial de garder à l’esprit qu’au sein des adultes hp, des différences sont observables, à tous niveaux.
Être haut potentiel ou surdoué, c’est donc, statistiquement, appartenir à un groupe restreint. En supposant que la répartition soit uniforme par groupe d’âges, en France, il y aurait donc plus d’un million d’adultes surdoués (classes d’âges > 19 ans).
Peut-on alors dresser un portrait généraliste d’une personne HPI alors même qu’il s’agit d’un groupe minoritaire statistiquement mais nombreux dans l’absolu ?
Il semble, néanmoins, que les adultes haut potentiel peuvent partager un certain nombre de caractéristiques communes.
Caractéristiques d’un adulte surdoué
Un adulte surdoué peut posséder un certain nombre des caractéristiques suivantes :
- Hypersensibilité . Il s’agit d’une sensibilité plus haute que la moyenne. Elle peut être provisoire et durable et vécue avec plus ou moins de difficultés.
- Hyperstimulabilité. L’individu a tendance à réagir plus fortement aux stimuli. Cette caractéristique rejoint en partie l’hypersensibilité.
- Grande curiosité. Un adulte surdoué peut montrer une très grande curiosité et s’intéresser à des sujets très divers.
- Grande capacité d’observation. L’individu surdoué apporte une attention particulière à son environnement. Il note les détails et peut percevoir les systèmes dans leur globalité.
- Grande capacité de raisonnement. Le surdoué peut également faire montre d’une forte capacité à raisonner, à traduire les signaux extérieurs et les transformer en une chaîne logique permettant une compréhension privilégiée.
- Un mode de pensée particulier. La personne surdouée utilise « préférentiellement » la pensée en arborescence. On parle également de pensée divergente. De manière résumée, il s’agit d’une conséquence de la multitude de connexions neuronales dans le cerveau. La pensée se développe dans plusieurs directions et se divisent en idées, en sous-idées par associations ou analogies.
- Grande capacité d’attention si le sujet est stimulant, faible sinon. L’adulte surdoué peut se révéler très impliqué dans un projet si celui-ci le stimule. A contrario, si le sujet ne le passionne pas alors il a tendance à décrocher très vite. Ceci explique en partie la situation d’échec scolaire de certains Enfants à Haut Potentiel qui ne retrouvent pas dans les enseignements académiques (sur la forme comme sur le fond) une curiosité dynamisante.
- Des centres d’intérêts variés. La personne surdouée a des centres d’intérêts variés et son foisonnement intellectuel l’incite parfois à sauter du coq à l’âne.
On retrouve également les traits de personnalités suivant chez les personnes surdouées :
- Perfectionnisme, besoin profond de bien faire avec exactitude
- Manque d’estime à cause des difficultés rencontrées
- Altruisme, besoin intime d’aider les autres (qui les pousse parfois vers les professions du domaine de la santé ou de la justice)
- Tempérament solitaire, tendance à somatiser face aux incompréhensions et aux difficultés
- Sens de l’humour (notamment l’ironie)
- Sensibilité à l’harmonie (musique, esthétique)
Tests de QI pour détecter l’adulte surdoué
Les tests de QI fleurissent dans les magazines grand public, dans les émissions télévisuelles, au sein des stores Android ou iOS. Les résultats fournis sont au mieux fantaisistes au pire en complet décalage avec les évaluations effectuées par des professionnels qualifiés.
Soyons clairs. Ces tests de QI, basés quasi-exclusivement sur la logique mathématique, n’ont aucune autre signification que celle de flatter l’égo de ceux qui obtiennent un bon résultat. Un individu adulte ayant suivi un cursus scientifique a, par principe, plus de chances d’obtenir un bon résultat à ce type de test puisqu’il a eu l’occasion d’aborder ces mécanismes de réflexion au cours de ses études.
Il est essentiel de rappeler que le QI n’est qu’une représentation numérique d’un processus bien plus long et complexe que la réponse à 60 questions chronométrées sur son smartphone.
Ainsi, la meilleure méthode pour identifier une personne hp est l’évaluation qualitative menée par un psychologue spécialisé en capacité d’identifier un tel profil.
Pour cela, le psychologue utilise des tests psychométriques qui permettent de détecter les caractéristiques particulières d’un individu en se référant à une norme (population de référence).
La Weschsler Adult Intelligence Scale ou WAIS est un test de QI conçu pour mesurer l’intelligence des adultes et des adolescents âgé d’au moins 16 ans.

Surdoué, uniquement une question de QI ?
Le QI est l’unité de base de la mesure du QI. Aujourd’hui, la pertinence de ce simple résultat est remise en cause.
En effet, le test de QI a ses limites. Tout d’abord, les tests de QI ne prennent pas en compte le Quotient Émotionnel (QE) ou intelligence émotionnelle. Cette intelligence émotionnelle, aussi appelée hypersensibilité, permet notamment de ressentir tout ce qui est de l’ordre de l’invisible, dont les émotions, les énergies et les intuitions. Cette capacité est souvent liée à une forte empathie permettant aux hypersensibles de ressentir les émotions des autres mais aussi d’avoir une forte intuition.
Une personne hypersensible avec un Haut Quotient Émotionnel (HQE) peut être atypique sans pour autant avoir un Haut Quotient Intellectuel (HPI).
Par ailleurs, de nombreux surdoués peuvent être en difficulté avec les tests normés et pourront tout simplement rater l’exercice.
Plusieurs raisons à cet échec :
- Le test de QI a tendance à tester une certaine forme d’intelligence (et plus particulièrement de logique). Or les intelligences sont multiples et ne sont pas forcément à voir par le seul prisme du raisonnement logique. Aussi, le test de QI n’est pas apte à mesurer ces diverses formes. La pensée divergente va permettre de trouver des réponses créatives aux questions alors que ces réponses vont être considérées comme inexactes car trop éloignées de la matrice d’analyse.
- Le test de QI peut être influencé par les émotions du sujet. Certaines personnes HP sont très mal à l’aise avec l’idée de passer des tests, de quantifier leur « intelligence », eux qui, en situation de décrochage scolaire, ont été trop souvent confrontés au sentiment d’échec et à l’auto-dénigrement. La simple idée de se retrouver dans un environnement consacré au passage d’une épreuve (feuille, crayon, chronomètre, …) va les déstabiliser et générer une situation de stress. Le résultat du test sera alors mauvais alors même que l’individu présente toutes les caractéristiques intellectuelles pour le réussir.
- Enfin, les adultes HPI ont un processus de pensée particulier. Quand on est curieux, tout est sujet à s’interroger, à décortiquer, à analyser. Les personnes HP vont alors se poser des questions sur les questions, vont essayer d’y trouver tous les sens possibles. A trop s’attarder sur la question, ils vont sacrifier la réponse.
C’est pourquoi il est important de faire appel à un professionnel compétent et rompu à la question des Hauts Potentiels Intellectuels. Il saura mettre la personne en confiance, la préparer aux tests éventuels et il prendra en compte l’entièreté de l’individu, de son parcours sans se focaliser sur une compétence en particulier.
Au delà des test de QI
Les tests de QI ne sont pas une finalité et « rater » un test n’est pas une fatalité.
Certaines personnes ne ressentent pas le besoin de passer les tests de QI car ils se sentent atypiques et peuvent se reconnaître dans les caractéristiques des Haut Potentiels.
C’est d’ailleurs dans ce sens que le site Atypikoo a été créé : fédérer celles et ceux qui se sentent atypiques (zèbres, hypersensibles, multi-potentiels, aspies…) au delà des tests de QI.
Pour aller plus loin :
https://www.atypikoo.com/forums/topic/passer-le-test-de-qi-permet-il-de-se-sentir-plus-legitime/
https://www.atypikoo.com/forums/topic/retour-dexperience-de-test-de-qi/
https://www.atypikoo.com/forums/topic/hp-hpi-hpe-faisons-le-point/
https://www.atypikoo.com/forums/topic/qi-entre-120-et-130/
https://www.atypikoo.com/forums/topic/peut-on-etre-considere-hp-sans-avoir-passe-un-test-de-qi-officiel/
https://www.atypikoo.com/forums/topic/de-la-fiabilite-du-test-de-qi/
boulanger
Bonjour,
Louis a 36 ans. Diagnostiqué HP (185), vit depuis qq années en errance et dépression. Il réussit brillamment les entretiens de recrutements mais il lui est impossible pour lui de travailler en « open space »… Il a vécu la rue et l’hôpital psychiatrique. Après sa sortie, il ne trouve aucun accompagnement immédiat (3 mois d’attente pour avec RDV avec 1 praticien). Nous l’entourons de tout notre amour, mais sommes démunis … Auriez-vs 1 spécialiste à ns conseiller sur Lyon. Nous voulons « sauver » Louis… Merci. PS n’a que le RSA pour vivre
David • Admin
Bonjour, je vous invite a faire votre demande sur le forum du site. Je vous souhaite bon courage dans vos démarches.
Anita
Bonjour , quel triste monde , j’espère vraiment le meilleur rapidement , pour Louis , comme il doit être mal ! De tout mon cœur pour le soutenir … Que la chance de tous les possibles qui lui correspondent s’ouvre à lui pour qu’il puisse vivre et s’épanouir très vite ! Très Humblement …..
Cédric
Comprendre ce qu’est une personne dite à « Haut Potentiel » :
Loin de s’identifier à ce terme de surdoué (entendant sur-doué), elle préférera utiliser des termes plus nouveaux ou qui ne le renvoie pas à sa différence, tels que Zèbre, Arborescent ou même Haute fréquence…je vous laisse en imaginer d’autres…
2 aspects indissociables pour déterminer ce qu’est une personne dite à « Haut Potentiel ».
1) Une intelligence cérébrale différente. Par son schéma de pensée tout à fait atypique , on dit de lui qu’il est arborescent et non séquentiel par rapport à la majorité des personnes dites »normo-pensantes » (ou neuro-typiques).
Ce dernier schéma de pensée s’articule en enchaînant une pensée après l’autre, puis une autre, puis une autre…etc. Quant à celui de la personne au Haut Potentiel, du type arborescent , il est tout autre : une pensée entraînant tout un flot de pensées qui donne accès encore à une multitude d’autres…ayant le sentiment d’avoir un cerveau en ébullition cherchant souvent le bouton « Off » et je dirais que c’est ce qui lui confère une particularité de poids : mettre en relation des données sans lien apparent pour une solution globale et ceci en temps presque immédiat….Cette fulgurance d’esprit mettra la personne au Haut Potentiel souvent en difficulté d’expliquer les moyens qui lui ont permis de parvenir à cette solution tant son cheminement est rapide.
Cette intelligence particulière lui confère un haut Quotient Intellectuel (QI).
2) Une intelligence émotionnelle ou intuitive surdéveloppée. En effet, hyperesthésique, la personne au Haut Potentiel dirait que toute émotion, sensation aurait l’effet d’un raz-de-marée sur son état intérieur, quand la personne Normo-Pensante sentirait juste une vaguelette. Cette intelligence émotionnelle est appelée hypersensibilité, celle qui lui permet notamment de ressentir tout ce qui est de l’ordre de l’invisible, dont les émotions, les énergies et les intuitions font partie. Cette capacité fait de ces surdoués des empathes, dotés de cette capacité de ressentir les émotions des autres et de s’identifier à eux par leur grande perméabilité. Cette deuxième intelligence qu’on dit aussi intuitive est souvent malmenée et incomprise…par l’environnement familial et par la personne au Haut Potentiel elle-même, affirmant que cette dernière est un être fragile, trop sensible, se laissant choisir dans ses relations.
Bienveillante et altruiste grâce son intelligence émotionnelle puissante, la personne au Haut Potentiel est dotée d’un haut Quotient Emotionnel (QE).
Grâce à ces deux intelligences puissantes, les personnes au Haut Potentiel sont des êtres très créatifs, inventifs, multi potentiels, loyaux, honnêtes, aidants, efficaces, bienveillants…et pourtant ils ont beaucoup de mal à mettre tout ceci en œuvre dans ce monde normatif ; elles passent pour être crédules et s’entendent dire souvent que « le monde des Bisounours » n’existe pas…et bien oui j’entends souvent beaucoup de mes patients me dire qu’ils ont le sentiment d’être nés dans ce monde sans avoir eu le mode d’emploi tant ils dérangent car ils se sentent incompris. Acharnés et volontaires pour s’y adapter et en faire partie, ils développeront une hyper-adaptabilité tout en restant en marge, se refugiant pour les uns en mode I (intellectuel) et E (Emotionnel) pour les autres…et ainsi on parle de HPI ou HPE…mais ça c’est une autre histoire…
Cédric Socolovsky – Le Réveil du Surdoué
stephane
Bonjour. Je suis HPI. 130. C’est mon QI. Porte d’entrée dans le monde des surdoués. La plus mauvaise note de la classe en quelque sorte comme me l’avait fait remarquer un neurologue, non sans ironie. Quotient intellectuel qui ne veut pas dire grand-chose, tant les profils de hpi sont variés et complexes. Effets cocktails, traits autistiques, etc… pour ceux à qui ces mots parlent. Les subtests sont plus instructifs selon moi et décrivent, quand on s’y attarde, plus précisément les caractéristiques du surdoué : verbalisation, intelligence émotionnelle, mémoire, capacité de calcul, etc…
Je suis perplexe sur l’usage du terme « zèbre » utilisé fréquemment et admis par nombre de hpi et de spécialistes de la douance. Le caractère atypique de l’équidé est visible, évident. Tout le monde le reconnait parmi ses congénères. Alors que le hpi non. Le bipède HPI, ne porte pas de rayures. Il doit vivre comme tout le monde, se fondre dans la masse, ressembler aux autres… J’ai beaucoup souffert d’être si différent. Ne pas pouvoir le dire, ni l’exposer. En parler sans être vraiment compris. Avoir le cerveau en activité jour et nuit. Lire, écrire, penser sans jamais pouvoir s’arrêter. Tout étant source d’intérêt ou non… Ce sentiment d’hypersensibilité, d’empathie débordante. Ce sixième sens surdéveloppé. Ce manque profond de confiance en soi et ces fulgurances intellectuelles qui vous amènent si haut que parfois nous flirtons avec la folie. Cette incapacité à « comprendre » le monde dans lequel nous vivons tant notre vision est aigüe. Notre cœur qui frémit quand notre cerveau s’active bat plus fort et plus vite quand nos pensées s’envolent. Ce monde reste pourtant sourd à nos mots, à nos appels.
J’ai appris très tard que j’étais un hpi. J’ai pleuré le jour où la psychologue m’a transmis sa passation. J’aurais tellement préféré sur le moment qu’elle m’annonce que j’étais « normal ». J’ai compris à 42 ans pourquoi ma vie avait été si compliquée. Enfant puis adulte. Pourquoi j’avais du mal à communiquer avec les autres. Pourquoi j’avais le sentiment d’être incompris, mal-compris. Pourquoi je me sentais mal-aimé. Rejeté au fond de la classe. Monsieur « pourquoi » m’appelait-on enfant. Comment dire à ses parents que l’on s’interroge sur les limites cosmiques à l’âge de 5-6 ans ? Sur la mort, sur l’existence de Dieu, sur le mystère des pharaons, sur le nombre d’or, sur les modèles quantiques et passer pour celui qui ne comprend jamais rien à rien… celui qui redouble, celui qui échoue. Ne pas comprendre soi-même pourquoi notre tête s’agite ainsi. Comment si jeune notre esprit cartésien qui n’admet aucun dogme peut-il coexister avec ses semblables? Comment un adulte peut-il comprendre un enfant qui ne raisonne pas comme lui ? Qui regarde le monde qui l’entoure à travers un prisme différent. Le champ optique reste le même mais le champ de la pensée et lexical sont tous les deux si différents de ceux utilisés par les non hpi. Tant de questions auxquelles je n’ai trouvé de réponses que si tard. Je suis aujourd’hui plus en paix avec moi-même car j’ai obtenu certaines réponses à mes pourquoi… mes pensées fusent toujours autant. Mais aujourd’hui je sais canaliser ce tumulte quand c’est nécessaire. Je sais qui je suis. Un zèbre sans ses rayures…
David • Admin
Merci pour ton témoignage Stéphane. Bonne continuation.
Patrick
Bonjour,
Mon parcours ressemble étrangement à celui de Louis.
Pas facile de faire surface, de sortir de ce trou dans lequel on est tombé.
J’ai vécu la rue sans rien, même pas le RSA.
Fuyant le monde, incompris, mal être quotidien, j’ai surmonté toute cette misère comment ?
Je n’en sait rien, mon envie de vivre certainement malgré de multiples TS.
Je vous souhaite tout le meilleur pour Louis.
Il n’y a pas beaucoup d’aide pour les personnes comme nous qui soit gratuite, c’est pour cela qu’il faut compter que sur nous même.
Je vous souhaite de trouver une aide pour Louis.
Avec toute ma bienveillance,.
Nicolas
Diagnostiqué à 12 ans les praticiens « spécialisés » d’alors avaient dit à mes parents que j’étais un enfant « normal » et en cela je ne les en remercie pas ; j’ai passé plus de 20 ans à éluder cet aspect de moi-même en me rangeant à cette opinion venant de soi-disant experts en la matière…
Résultats, j’ai inconsciemment tout fait pour l’être, « normal » et ce n’est que vers mes 32 ans alors que je m’étais moi-même mis en échecs sur tout les aspects de ma vie que le souvenir de mes résultats se sont imposés à mon bon souvenir.
Une dizaine d’années plus tard j’en suis rendu à admettre qu’ils avaient raisons les experts, je suis dans ma normalité même lorsque je dors, reste que cette normalité là est sans commune mesure avec la définition propre à celle du servum pecus alors quid de ma différence ?
Son immiscibilitée n’étant plus à démontrer je resterai spectateur privilégié de la déliquescence de mon temps et c’est en cela que cette particularité nous privilégie, le reste n’étant qu’éphèmères considérations sur l’autel de l’égo, il ne me reste plus assez de larmes à verser sur ce dernier car il semblerait que l’on devienne misanthrope de savoir aimer.
La normalité ainsi que la tolérance, voici sans filtres nos travers à rectifier si l’on souhaites aller du côté lumineux de la surefficience car tant que nous ne savons pas définir les toxicités sociales de ces deux termes, point de salut dans la différence.
Anita
Bonjour , je me reconnais dans le fait de fonctionner en arborescence , et par un cheminement différent donc déconcertant lorsqu’il est imposé une réponse dans l’ordinaire souvent pour ne pas dire toujours avec une trop grande fermeture et restriction quand à une réponse à donner ! Ce qui me destabilise de ne pouvoir répondre librement alors que la réponse peut être juste dans son déroulé et arrivée sinon si proche d’un résultat attendu que lorsque de ma manière cela semble parfaitement improbable , j’y arrive par d’autres chemins … Qui pour moi sont plus logiques ! Puisque naturellement par associations et déductions dont je suis particulièrement impliquée jusqu’à le sentir physiquement comme processus , donc intimement validé comme juste , ce qui ce prouve d’une façon surprenante ! Mais qui ne peut être suivis que par des personnes similaires ou très semblables donc rares ! Ce que je ne comprenais pas . Puis que me sentant ordinaire , fille de parents de la classe ouvrière , avec uniquement un BEPC et certificat d’étude primaire , avec les portes de la Seconde fermées ! Mais avec tous les qualificatifs péjoratifs humiliants dont sont victimes les personnes de cette catégorie différente !
Ma manière de fonctionnée , me donnait de la joie de réussir à trouver des solutions , et ce dynamisme pétillant était pour les autres interprété comme de la prétention comme si je les rabaissais alors que la joie simple du cheminement joyeux est un sentiment naturel qui n’a pas forcément vocation de degré de valeur mais avoir seulement le droit d’être exprimé , d’une manière saine et stimulante , porteuse d’espoir ! Si elle ne peut être exprimée , voir complètement étouffée par mauvaise presse en face par les personnes dites normales , c’est éteindre et tuer en reniant la personne qui ne peut pas changer son mode de fonctionnement …. Et pourquoi changer lorsque proposition de différentes manières de voir , d’entendre , de comprendre , tout est complémentaire , le Monde est si vaste , nous n’avons pas encore tout découvert , et les découvertes peuvent être Merveilleuses lorsqu’elles n’ont pas le but de nuire mais d’éclairer pour mieux vivre ! Ce dont chacun à droit et comme souhait pour le meilleur !
Je ne sais pas si j’en suis mais vraiment , c’est si semblable pour mon vécu dans tous mes souvenirs !
Très Bon Dimanche à Vous , …
Anita
Une manière elliptique aussi , çà ne s’invente pas lorsque c’est une lecture directe intérieure !
Anita
Pour ce qui est de la logique , c’est dans l’étude de la langue Chinoise que je m’y suis retrouvée très heureuse , par ce qu’elle impressionne alors que pour des personnes logiques, qui possèdent la mémoire visuelle, surtout en plus ces personnes sont passionnées, alors c’est du beurre . Je dirais presque aussi facile de connaitre at apprendre chaque caractère , que pour un collectionneur de timbres poste en connait les plus petits motifs inclus sur une si petite surface !
Clara
Je te comprends Anita ! J’étudie le chinois aussi, depuis plus de six ans et cette langue est passionnante surtout si on se penche sur le chinois classique.
C’est assez relaxant et en même temps enrichissant parce que même dans l’apprentissage des caractères où on y voit un cheminement philosophique, ça permet d’explorer à la fois la langue mais aussi une part la culture chinoise dans la compréhension de la formation des caractères !
Anita
WOUAH ! Bonsoir Clara , quel Bonheur !
Je suis en chemin d’approfondissement et j’ai décidé de me faire valider les connaissances par les tests officiels HSK , et pour aller le plus loin possible .
Oui ! c’est réellement passionnant , toute leur Histoire contenue dans les petits caractères , toute leur philosophie , et sagesse jusqu’à il y a très longtemps …
Bienvenue ici , soit très bien pour y retrouver ce que tu cherches …
很高兴认识你
Hěn gāoxìng rènshì nǐ ………….
Jerôme
Pour moi, le HPI et le HPE sont deux facettes de la douance.
On peut avoir plus ou moins de l’un et de l’autre.
Comme partout en fait, chacun est unique, certains sont plus sensibles que d’autres, certains sont plus intelligents que d’autres.
Attention ! Ca ne veut pas dire que, plus on a de HPI, moins on a de HPE et inversement ^^ Ce sont deux potentiels différents qui dépendent de facteurs différents (même si leur facteur commun est la douance).
Mais les deux sont nécessaires pour être surdoué.
Ainsi, pour moi il y a quatre grandes “catégories type” de personnes si on se base uniquement sur ces deux caractéristiques :
– ni HPI, ni HPE, des gens “normaux”
– HPI seulement, ils se retrouvent dans les caractéristiques intellectuelles mais pas dans les émotionnelles. Ils sont “seulement” très intelligents
– HPE seulement, ils se retrouvent dans les caractéristiques émotionnelles mais pas dans les intellectuelles. Ils sont “seulement” hypersensibles
– HPI et HPE, des surdoués. Encore une fois, on peut être plus HPI ou plus HPE ou avoir les deux en quantité égale, les profils sont très variés.
On en arrive donc aux tests.
Le HPI est plutôt facile à déterminer, avec des tests type WAIS (même si certaines intelligences ne sont pas testées, mais ça c’est un autre sujet ^^).
MAIS, le HPE n’est pas évaluable et surtout, il peut fausser les tests d’HPI, notamment à cause d’un stress intense.
Ainsi, un surdoué ayant un HPE très développé peut ne pas réussir les tests car il va perdre tous ses moyens. Je pense que c’est d’ailleurs pour ça qu’il peut également y avoir des tests psychologiques.
(Alex) Sandra
Quand j’ai passé le wais4, j’avais en plus des tests de personnalité. Justement pour que le compte rendu soit global sur mon fonctionnement et non pas juste orienté sur l’aspect HPI.
Et d’ailleurs, le côté HPE à fait chuter certains des indices du Wais4 alors que j’étais tout à fait capable de repondre.
Ces tests de personnalité permettent aussi de ne pas s’identifier au seul chiffre de Qi et permettent, couplé au wais4, d’apporter bien plus de réponses à son fonctionnement et donc de comprendre vraiment qui on est.
Elis
Bonjour à tous,
Je suis tombée sur ce site par hasard . Depuis toujours, on me fait remarquer que je pense différemment, je me suis longtemps sentie incomprise , ailleurs, pas avec les mêmes centres d’intérêts que les autres . Mais bon j’ai toujours réussi à me faire des amis mais ça arrivait beaucoup de fois où lorsqu’on était en groupe je me déconnectais et je n’arrivais pas à écouter ce qu’ils disaient parce que j’étais dans mes pensées , je ne me sentais pas leur correspondre .
Il y a 2 ou 3 ans un ami m’a montre un livre, je crois qu’il s’appelait « je pense trop » et il m’a dit quil pensait que je me reconnaîtrais dedans . Ça m’a fait bizarre qu’il me dise ça puis je l’ai lu et c’est vrai que je me disais mais en fait c’est ça c’est pour ça que je suis comme ça, parce que je me reconnaissais énormément dans ce livre . Mais bon je me demandais s’il était valable ce livre et si je pouvais m’y fier .
Je vois un psy pour cetaines choses et je lui ai fait part de mon questionnement sur les sourdes car je fais des études de psycho et je remets pas mal en question cette WAIS et je me dis qu’on ne peut pas dire si quelqu’un est intelligent avec un test qui ne mesure que certains aspects .. c’est pour ça que j’ai une peur bleue de le passer aussi . En fait je me dis que je n’y arriverais jamais et que si le résultat n’est pas en faveur dun HP alors je recommencerais à me poser mille questions sur moi et ma manière de penser , d’agir avec les autres, mon hypersensibilité qui ne me laisse pas me reposer et me fait toujours monter des larmes dans des situations où l’émotion est trop forte …
Bref voilà et je n’arrive pas a en parler à mon psy je ne sais pas pourquoi du coup je post ça ici sans raison particulière a part que vous me guidiez ..
Julie
Bonjour Elis,
Pour avoir passé un test il y a un peu plus d’un mois, après m’être posée les mêmes questions/réflexions que toi, mon retour est que cela ne m’a pas réellement fait avancer.
Peut-être car j’ai eu le sentiment de ne pas être fondamentalement comprise par la personne que j’avais en face de moi… sûrement aussi car au fond je n’attendais pas un chiffre mais une reconnaissance de qui je suis profondément, viscéralement.
Ce soir j’ai visionné une vidéo (d’une thérapeute sur qui je suis tombée il y a un an et qui m’a réellement aidée pour le coup), je te la livre en espérant qu’elle soit un début de réponse à tes interrogations 🙂 https://www.youtube.com/watch?v=UqDfdOZffk8&feature=emb_logo
Bonne soirée,
Julie
Elis
Faute de frappe , pas sourde * mais HP
Laëtitia
Faute de frappe ou lapsus ? 🙂
Et si tu étais sourde à tous ces petits signaux de la vie ? 😉
Et si c’était moi qui avait écrit ton récit… que me conseillerais tu en tant qu’amie ?
Quel est l’enjeu pour toi d’être HP ou pas ?
Qu’as tu à perdre en entamant ce processus de diagnostic ?
Que gagnes tu a ne pas en parler à « ton » à ce « psy »?
Quel serait ton plus petit pas possible pour t’apaiser ?
Bon cheminement et donc belle vie ^^
Elis
Merci pour tes questionnements ça fait toujours réfléchir 🙂
J’ai l’impression que depuis que j’ai découvert tout ça il y a un grand enjeu mais ça ne devrait pas, je devrais me sentir libre de ça et ne pas avoir besoin qu’on me le dise pour que ça aille. C’est comme si je voulais une explication concrète à ma façon de penser alors qu’il n’y en n’a pas …
C’est étrange car peut être que je dirais à mon amie de passer des tests alors que le HPE ne peut être facilement diagnostiqué… Et puis les coûts du tests … C’est compliqué mais merci de ta réponse ça me touche que tu aies pris le temps d’y répondre .
mariesand
J’ai 53 ans et vient d’ètre « dépistée » sur le tard, je mets entre guillemets car la psy que j’ai vu et vois toujours, qui pourtant est spécialisée et m’a été conseillé par une association Hp, n’a pas voulu me faire passer les tests, me disant que, selon elle, étant « très haut QE », je m’auto-saborderai et louperai les tests, ou tout du moins qu’au mieux, les resultats ne seraient pas à la hauteur de ce qu’ils devraient ètre… Du coup, je me dis que, ok, je suis très hypersensible mais quid de ce Hp ? rien pour le prouver, sinon les conclusions de ma psy ? sur quel fondement ? 3 séances ? est-ce que cela suffit à determiner un éventuel Hp ? Ce qui n’aide pas mon redoutable questionnement quant à cette pseudo-intelligence… Autant je me reconnais dans les très nombreuses caractèristiques des Hp (dans le livre de Siaud Facchin entre autres), autant pas du tout dans cette capacité de raisonnement, cette intelligence, etc… Et ce ne sont pas mes nombreux echecs scolaires et professionnels qui diront le contraire… Bref, un long chemin de doute encore…
Aurélie
Super article, bravo, je l’ai partagé à tous mes proches ! Je me suis absolument reconnue partout, ce qui m’éloigne un peu plus de mon syndrome de l’imposteur 🙂
Un beau résumé avec des chiffres, des définitions, du détail… très complet.
Merci, ça fait du bien à lire 🙂
Aurélie, non diagnostiquée (pour l’instant)
Céline
Salut!
J’ai passé le test mais ayant de gros pbs de sommeil dus à des angoisses+++ je n’avais pas dormi et n’ai obtenu que 128. Cependant, je trouve que ces tests sont incomplets dans le sens où ils n’intègrent pas l’intelligence émotionnelle, l’hypersensibilité.. Je me retrouve néanmoins dans toutes les descriptions des HP ou zèbres.. Donc..
Julie
Bonjour Céline,
Nous sommes dans le même club, 127 🙂 Je me sens moins seule grâce à toi !
Laura
Bonjour, je suis tombée sur ce site après avoir découvert votre vidéo « femme surdouée » sur youtube. Je me pose la question de la douance depuis quelques mois maintenant. Au vu des différentes informations que j’ai récoltées sur le sujet, je supose que l’on pourrait dire que j’appartiens à cette « catégorie ».
Je précise que j’ai 25 ans, je vois une psy depuis 2 mois mais je n’ai pas encore osé lui parler de mes doutes. J’ai peur d’être jugée, rabaissée, icomprise etc. Tout en sachant que cette personne est bienveillante et à l’écoute, l’infondement de ma peur de me montrer vulnérable me rend complètement dingue.
De plus, je me demande si j’ai vraiment besoin d’une validation extérieure pour mon propre bien-être ou si je cherche un avis de « professionnel » pour me conforter dans mon idée et surtout pouvoir partager cette découverte avec mes proches sans que je sois rejetée. En somme, faire accepter ma différence grâce à l’aval de ma psy, cela n’est-il pas illusoire?
Aussi, je me reconnais d’autant plus dans les caractéristiques HPE et je me demande si passer des tests serait bien utile? Je suppose que ma condition de femme et que l’environnement dans lequel j’ai grandi m’ont poussés à entetenir ma douance vers ce penchant émotionnel plutôt qu’intellectuel… Ainsi, ma pensée en arborescence en vient à me désservir et à nourrir mes émotions négatives.
Bref, beaucoup de questions! Comme d’habitude!
Belle journée à tous! 🙂
Nadege
Merci, merci pour ce témoignage.
C’est vraiment un sentiment de réconfort de voir que je ne suis pas la seule.
46 ans pour être diagnostiquée suite à un burn out. Je pensais être une inadaptée sociale.
Merci
Thibaut
🤢🤮