⭐ Article réservé aux membres premiums

L’héritage de Freud peut être résumé en un seul mot : l’inconscient. Pilier fondateur des théories psychanalytiques, il sous-tend des approches et traitements variés. Mais elles sont désormais remises en cause à l’internationale, bien que très courantes en France. On se penche sur la théorie de l’inconscient, et comment ces courants peuvent influencer la prise en charge des personnes neuroatypiques.

L’inconscient, qu’est-ce que c’est ?

Si le mot « inconscient » renvoie pêle-mêle aux rêves, à Sigmund Freud et à d’autres éléments de notre imaginaire collectif, le concept reste encore souvent flou. Pourquoi ? Parce qu’il est justement difficile de définir ce qui n’est parfois pas « conscientisable » ! Mais le serpent ne se mord pas toujours la queue.

On peut définir l’inconscient comme des processus mentaux qui échappent à notre conscience, mais qui ont un effet réel sur notre psychée, ou qui nous poussent à certaines actions. En France, le terme est peu utilisé jusqu’à la fin du XIXe siècle : c’est Freud (et le courant psychanalytique), qui le popularisa. Mais nous y reviendrons.

Inconscient en psychanalyse VS inconscient cognitif

Dans cet article, nous nous pencherons sur l’inconscient tel qu’il est défini par la psychanalyse. Nous ne nous baserons pas sur l’inconscient « cognitif », qui est un autre concept utilisé en psychologie. L’inconscient cognitif est tout ce que nous faisons sans nous en rendre compte. C’est grâce à l’inconscient qu’on peut conduire sa voiture sans penser à ses gestes, tout en réfléchissant à sa liste de course. Ces processus automatiques nous permettent de consacrer notre attention à d’autres tâches.

Pour certains, cela peut aller cependant plus loin, et influencer nos décisions, sans que l’on s’en rende compte. Le philosophe Spinoza disait ainsi :

« Telle est cette liberté humaine que tous les hommes se vantent d’avoir et qui consiste en cela seul que les hommes sont conscients de leurs désirs et ignorants des causes qui les déterminent. »

Nous prendrions donc des décisions par des processus largement inconscients, sans que l’on s’en rende compte. On touche ici au concept de libre arbitre, qui nécessiterait à lui seul un article, on va donc s’en écarter volontairement.

Dans le domaine de l’art, l’inconscient au sens large est aussi bien sûr un thème exploré. De nombreux artistes estiment que leurs productions s’appuient sur des processus inconscients, et que la création leur permet de les faire émerger de manière visible. Des courants

…...
Article réservé aux membres premium

Cet article est réservé aux membres premium

Il reste 85% de l'article à lire

Déjà abonné ? Connectez-vous

Publié par Cam

Journaliste HPI/TSA à la recherche du mot juste et d'un monde plus ouvert à la différence. Créatrice du podcast Bande d'Autistes !
Vous devez être membre pour voir les réponses et commenter ce sujet de discussion
Inscription gratuite

5 commentaires sur Inconscient et psychanalyse : une approche problématique pour les personnes neuroatypiques ?