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C’est une idée qu’on entend souvent, à grands coups de titres sensationnalistes. Les atypiques, haut potentiel (HPI), autistes (TSA), seraient des proies faciles pour les « pervers narcissiques » et autres personnes malveillantes. Ce cliché se base-t-il sur une réalité ? Sommes-nous plus confiants, et donc plus naïfs ? On se penche sur cette épineuse question.

Les personnes atypiques sont-elles des proies faciles ?

Le cliché des personnes atypiques qui seraient des proies faciles

On entend souvent que les personnes atypiques seraient des victimes toutes trouvées pour ceux qui seraient prêts à profiter de leur naïveté. Ce cliché repose sur plusieurs vérités… Et quelques mythes.

Relation toxique, entourage malveillant : le lot des hypersensibles ?

Les personnes neuroatypiques sont souvent hypersensibles émotionnellement. Elles sont secouées par des émotions très fortes. Elles peuvent se retrouver dans les relations où la moindre dispute leur paraît être un Everest insurmontable. Cela ne veut bien sûr pas dire que leurs émotions ne sont pas justifiées, mais qu’elles débordent souvent.

À cela s’ajoute un sentiment de décalage constant des personnes neuroatypiques, qui ont souvent des entourages qui critiquent (indirectement ou non) leur différence. Cela peut créer des environnements familiaux, amicaux ou amoureux néfastes, parfois sans que l’on s’en rende compte.

De là à qualifier la personne en face de toxique, il y a cependant un pas, qu’on ne franchira pas toujours. Il faut en effet bien distinguer une situation toxique d’une personne toxique. Le mot est à la mode, et il est parfois employé de manière imprudente.

Le « pervers narcissique » : un mythe ?

Il en va de même pour le concept du « pervers narcissique », qui a été popularisé ces dernières années, mais qui reste très critiqué. Cette figure du manipulateur, pervers dans sa malhonnêteté et son besoin de contrôle de l’autre, est presque devenue un adjectif à part entière.

Pour autant, on rappelle que le concept n’a jamais fait l’objet d’une validation scientifique, et n’est pas reconnue par la psychiatrie. Ce profil, qui se distingue par un besoin d’attention constant et un manque d’empathie émotionnelle, reste relativement vague. Les comportements soi-disant typiques du pervers narcissique sont souvent conformes à d’autres profils psychiatriques dont l’historique est plus solidement établi, comme le trouble de la personnalité narcissique, ou encore la paranoïa.

À ce sujet, la psychologue

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Publié par Cam

Journaliste HPI/TSA à la recherche du mot juste et d'un monde plus ouvert à la différence. Créatrice du podcast Bande d'Autistes !
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