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Qu’est-ce qu’être intelligent ? Et pourquoi cette question est-elle aujourd’hui plus cruciale que jamais ? Longtemps réduite à des capacités mesurées par des tests de quotient intellectuel (QI), l’intelligence a été perçue comme une forme unique et hiérarchisée, privilégiant les aptitudes logico-mathématiques et verbales au détriment d’autres compétences. Cette vision étroite a façonné nos systèmes éducatifs et professionnels, mais elle montre aujourd’hui ses limites.
Face à des défis mondiaux comme la crise climatique, les progrès de l’intelligence artificielle (IA), et la montée des inégalités, il est urgent d’élargir notre conception de l’intelligence. Nos enjeux ne peuvent être résolus par une seule forme de logique, mais par un éventail de capacités collaboratives, intuitives, émotionnelles et créatives.
Cet article propose de revisiter les bases historiques du concept, d’explorer des formes d’intelligence souvent négligées, et d’en dégager les implications pour une société plus juste et résiliente.
L’intelligence, telle que nous la concevons aujourd’hui, trouve ses fondements dans les traditions philosophiques occidentales. Aristote décrivait l’intelligence comme la capacité à raisonner, un don divin qui distingue l’homme des autres êtres vivants. Cette pensée a été reprise par Descartes, qui a relié l’intelligence à la conscience de soi, exprimée dans sa célèbre maxime : "Je pense, donc je suis". Ces réflexions ont durablement influencé la science moderne, fixant un cadre où l’intelligence est avant tout rationnelle et abstraite.
Au XXe siècle, cette vision s’est institutionnalisée avec le développement des tests de quotient intellectuel (QI). Ces outils, initialement conçus pour mesurer des capacités spécifiques comme la logique ou la mémoire, sont devenus une norme permettant de classer et d’évaluer
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5 commentaires sur Redéfinir l’intelligence : une vision multidimensionnelle