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La fatigue surrénalienne est un déséquilibre répandu et mal diagnostiqué dans nos sociétés occidentales modernes.
Ce manque de diagnostic tient au fait qu’elle touche simultanément plusieurs systèmes organiques et s’illustre par des troubles physiologiques et émotionnels variés qu’il est difficile de relier entre eux : difficultés à faire face au stress, burn-out, sommeil et libido en berne, dépression, manque de vitalité et d’énergie, prise de poids, mémoire qui flanche, fatigue récurrente…
On est en état d’épuisement surrénalien quand la capacité des glandes surrénales à fonctionner normalement diminue.
Cela se produit lorsque l'organisme est submergé par tout ou partie des facteurs suivants : du stress récurrent, des émotions envahissantes, une alimentation acidifiante, une hygiène de vie chargée en toxines environnementales, un sommeil non-réparateur et un manque d’activité physique.
Les glandes surrénales sont des glandes endocrines situées juste au-dessus des reins : elles produisent les hormones du stress, les hormones sexuelles et contrôlent les réactions de l’organisme face au stress.
La base de leur fonctionnement débute avec l’hypophyse (glande située à la base du cerveau) qui vient libérer de l’ACTH (hormone adrénocorticotrope) qui stimule les surrénales à produire du cortisol (hormone du stress).
Les glandes surrénales informent en retour l’hypophyse qu’elles font bien leur travail, ce qui permet un rétrocontrôle de leur propre production hormonale.
En cas d’épuisement surrénalien, le cortisol est produit de manière irrégulière et erratique ce qui génère une désinformation sur l’axe surrénales / hypophyse / hypothalamus.
Ce dysfonctionnement surrénalien crée un déséquilibre de l’hypophyse et de l’hypothalamus, ce qui entraîne une déficience dans la production de leurs hormones respectives et, par effet domino, un dysfonctionnement des hormones des autres glandes endocrines.
En situation de stress chronique, physique ou émotionnel, l’hypothalamus synthétise de manière accrue la CRH (de l'anglais corticotropin-releasing hormone) qui va sur-stimuler la production d’ACTH par l’hypophyse.
Ce phénomène active les glandes surrénales en continu, ce qui augmente de manière chronique le taux cortisol dans l’organisme : c’est le cercle vicieux de l’épuisement surrénalien.
Ce taux élevé de cortisol entraîne :
Après une longue période de stress récurrent, les surrénales sont affaiblies car trop sollicitées. Il est difficile pour l’organisme de s’adapter à cet épuisement surrénalien car il s’est habitué à fonctionner en surrégime, ce qui aggrave le dysfonctionnement général et l’impact sur les autres glandes endocrines.
L’épuisement surrénalien a des conséquences néfastes sur l’appareil thyroïdien : cette glande majeure du système endocrinien est responsable du métabolisme physiologique.
C’est la glande de l’adaptation par excellence car elle est essentielle pour réguler une quantité astronomique de processus organiques à l’aide des hormones qu’elle sécrète (T3 et T4).
Une thyroïde qui fonctionne bien dépend d’une hypophyse qui sécrète de la TSH (de l’anglais thyroid-stimulating hormone) de manière optimale.
C’est le cortisol produit par les glandes surrénales qui déclenche la libération de TSH par l’hypophyse, et donc, la synthèse de la T3 et T4 par la thyroïde.
Quand ces hormones thyroïdiennes ne sont plus produites de manière équilibrée (du fait de la fatigue surrénalienne) on ressent les symptômes suivants :
Chez les femmes
Lorsque le taux de cortisol est élevé du fait de la sur-stimulation des glandes surrénales, le taux d’œstrogènes dans le sang diminue ce qui entraîne :
- Des cycles menstruels irréguliers
- Des kystes mammaires
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8 commentaires sur Burn-out, stress et fatigue chronique : et si c'était les glandes surrénales ?