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Les personnes neuroatypiques qui se découvrent sur le tard rapportent souvent une certaine invisibilisation. Leurs proches peuvent ne pas les croire, ou considérer qu’elles sont trop « adaptées » pour pouvoir être autistes, TDAH, dys… Pourtant, il est tout à fait possible d’être autiste et de l’ignorer, ou de présenter des difficultés majeures qui ont été compensées. Pourquoi ? C’est ce que nous allons explorer dans cet article.

Petit rappel : la neuroatypie ne se « voit » » pas forcément

Commençons par un rappel utile : non, la neuroatypie ne se « voit » pas forcément. Certains autistes présentent ainsi des caractéristiques typiques, mais les masquent suffisamment en société pour être indétectables. De la même manière, des profils TDAH auront appris à cacher leurs « bizarreries » pour ne pas trop sortir du lot. Quant aux HPI, il n’est pas rare qu’ils aient appris très jeune à ne pas poser trop de questions, à ne pas « faire leur intéressant » comme leur diraient leurs proches.

Le résultat, c’est que les neuroatypies ne se voient pas comme le nez au milieu du visage, contrairement à ce qu’affirment encore certains professionnels. Vous pouvez être autiste et regarder dans les yeux et parler de manière fluide. Vous pouvez être TDAH sans gigoter et sans enchaîner les prises de risque… Ce qui compte, c’est bien la manière dont votre cerveau fonctionne, et pas votre apparence.

Cela explique aussi pourquoi certaines personnes réalisent sur le tard qu’elles sont neurodivergentes… Et pourquoi on a parfois tant de mal à accepter ses particularités et limitations !

Moins visible ne veut pas dire moins difficile

La communauté neuroatypique tend à s’éloigner de l’idée d’un « spectre »  de l’autisme ou du TDAH. C’est-à-dire qu’on se rend désormais compte qu’il n’y a pas des gens « très autistes » ou « peu autistes ». Par contre, il y a des autistes « très visibles »… Et d’autres moins. Et il y a différents niveaux de besoins d’accompagnement.

Une personne autiste en souffrance, avec des capacités d’adaptation limitées, pourra se balancer de manière visible et être mutique. Mais son voisin de table pourra être tout aussi affecté par la situation : c’est simplement qu’il ne le montrera pas de manière visible.

Ou pour dire les choses autrement : si je souffre de ma différence, mais que cela ne se voit pas, c’est qu’il est plus socialement acceptable

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Publié par Cam

Journaliste HPI/TSA à la recherche du mot juste et d'un monde plus ouvert à la différence. Créatrice du podcast Bande d'Autistes !
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13 commentaires sur « Tu n’as pas l’air autiste ! » – Pourquoi certains profils neuroatypiques passent inaperçus